Il n’y a qu’une seule bande de terre faisant office de frontière entre le Cambodge et le Laos, et elle est connue pour être la frontière la plus corrompue, avec des gardes demandant des frais supplémentaires, comme les “frais de frontière lointaine”, parce qu’elle est belle et bien au milieu de nulle part. On y est arrivés après une nuit passée dans une ville frontalière et un trajet en minivan rempli de routards. Une fois que nous avons accepté de payer quelques dollars supplémentaires, tout s’est déroulé sans problème et nous avons continué jusqu’à notre première étape au Laos.

Bien que le Laos soit le seul pays d’Asie du Sud sans littoral, sa région sud se nomme Si Phan Don (4000 Îles) car le fleuve du Mékong y forme ces îles magnifiquement structurées. Il y a 3 à 4 grandes îles où vivent des gens, le reste est trop petit pour être habité.

C’est un bel endroit tout proche du Cambodge, à 30 minutes de la frontière. Avant de commencer notre trajet en bateau vers les îles (avec de petites pirogues en bois), on a été frappé par les vastes étendues d’eau :

La nature sur l’île est très belle, on atteind n’importe quel point facilement à vélo. De la rivière aux petits bois et aux cascades d’eau.

Les deux îles sur lesquelles on a séjourné sont également reliées par un pont, ce qui nous a permis de circuler à vélo sur les deux îles, mais le transport régulier se fait par les petites pirogues en bois.

La plupart des maisons sont des maisons traditionnelles en bois anti-inondation auxquelles on était habitués au Cambodge. On a logé dans de petits bungallows dans un endroit mignon un peu plus éloigné des villages :

De là, on a même vu des buffles nageurs, se déplaçant d’une île à l’autre !

On a visité deux chutes d’eau dans la région. La chute d’eau la plus large du monde se trouve également dans le coin, mais elle est un peu plus éloignée, et les plus petites nous ont suffi.

Don Det (la plus connue de ces îles parmi les touristes) est une île de routards, avec des bars reggae, la possibilité de fumer de l’herbe ou de commander des “happy food” (préparé aussi avec de l’herbe), il y a eu quelques fêtes organisées. Louis a même pu rejoindre un DJ français derrière les platines dans un petit bar un soir !

Le Laos, en tant que pays communiste, impose un couvre-feu à minuit. Ils ne s’inquiètent pas trop des gens qui marchent dans la rue, mais les commerces doivent s’arrêter à 23 heures et les maisons d’hôtes exigent que vous rentriez avant minuit.

Pendant que nous étions dans ces îles, il y a eu un festival local qui n’a lieu que quatre fois par an et au cours duquel le couvre-feu n’est pas en vigueur. Tout le monde, y compris les bébés et les personnes âgées vivant sur ces îles, était présent. On s’est couchés assez tôt, mais nous avons entendu dire que la fête se poursuivait jusqu’au lever du soleil à 6 heures du matin.

Lors de ce festival, on a été initiés à la musique et à la danse du Laos (ou plus généralement de l’Asie du Sud-Est, car de nombreuses chansons viennent initialement de Thaïlande) et on a vu ce que nous avons par la suite remarqué à plusieurs reprises au Laos, à savoir qu’il y a un grand intérêt pour la musique techno (plutôt commerciale) : les Laotiens aiment faire la fête!